Aujourd’hui et de plus en plus, les entreprises évoluent dans un monde changeant et imprévisible, que l’on pourrait qualifier de VICA, c’est à dire Volatile, Indéfini, Complexe et Ambigu.
Comment le leader peut-il s’engager, dans quelle direction et avec quelle posture ? C’est ce que nous allons approfondir à travers ces quelques paragraphes.

 

Pour la plupart des managers, il s’agit quotidiennement de face à l’inconnu et aux aléas qui se présentent, que ce soit dans le domaine de l’humain, des fluctuations des marchés, de la législation, de la concurrence, des clients…

Mais sommes-nous tous armés pour faire face à cet inconnu, savons-nous tous le gérer ?

À travers toutes les formations que nous avons pu animer, force est de constater que la plupart des personnes ont tendance à utiliser leurs ressources davantage pour rester là où elles sont plutôt que pour s’adapter au changement, à la nouveauté, à l’évolution…

C’est ce que nous appelons les attitudes un peu ‘B.A R.J.O.’ que l’on pourrait illustrer ainsi :

  • Vous roulez en voiture, vous remarquez un indicateur qui vous dit qu’il va falloir prendre de l’essence… et vous accélérez sans vous arrêter,
  • Un autre indicateur vous dit qu’il n’y a pas assez d’huile et vous continuez à rouler,
  • Il fait nuit, ce serait mieux d’allumer les phares et de conduire plus lentement, mais vous continuez à la même allure, tous feux éteints…

 

Reconnaître les signes

C’est souvent parce qu’il n’ont écouté les indicateurs reçus et ignoré les signes qui se présentaient que certains se sont retrouvées en burn-out…

Imaginez un joueur de tennis qui reste totalement contracté avant de frapper la balle, sans bouger… il ne marquerait que de trop rares points… Au contraire, le champion est agile, il bouge, il est attentif, il n’accuse pas les autres si la balle arrive trop fort, il s’est préparé et s’est entraîné pour pouvoir faire face à ce qui se passe, peu importe ce qui se passe…

Les comportements ‘B.A R.J.O.’ sont des choix inconscients ; en fait, nous ne savons pas utiliser nos ressources et continuons de fonctionner sur un système de survie… ‘Il faut tenir face aux éléments’ et nos ressources ne servent qu’à maintenir le système ou l’organisation, mais ne permettent pas son évolution…

Autres comportements barges : la rupture des liens. Oubli de soi, oubli de la relation ; nous n’entretenons plus les liens à l’autre, à la nature et au mouvement de la vie et nous nous privons de fait de la possibilité de nous enrichir mutuellement et d’optimiser notre co-création …

Lorsque nous examinons tout ce que nous dit la science sur le mouvement de la vie, l’évolution, les capacités inexploitées de notre cerveau ou le champ des possibilités qui s’offre à nous, tout le monde est d’accord, tout le monde approuve, mais personne ne bouge…

 

Nous avons deux choix à notre disposition

Nous avons deux choix, mais ce nombre limité ne signifie pas pour autant qu’il soit facile de faire le bon…

Faire le bon choix suppose une contrainte : cela demande en effet d’ être face à soi-même, pleinement authentique et de prendre en compte un certain nombre de principes :

  • Prendre sa responsabilité : être conscient que nous créons – consciemment ou inconsciemment – des causes qui génèrent des conséquences…
  • Non-jugement et réceptivité : accueillir ce qui se passe au lieu de vouloir le changer
  • Savoir se poser les bonnes questions : un apprentissage nécessaire pour optimiser les capacités de notre cerveau
  • Avoir confiance et savoir lâcher prise : relâcher tout ce qui nous accroche au lieu de rester dans une position défensive qui ne sert qu’à conserver ce qui est tout en faisant obstacle à notre évolution…

Ce qui nous empêche de prendre cette direction c’est la peur, et plus précisément, la peur de faire face à ce qui se passe à l’intérieur de soi. La peur de partir à la découverte de nos ombres, de nos réactions inconscientes, de nos croyances bien établies et de tout ce qui nous confine dans le rôle que nous occupons depuis déjà bien longtemps.

Comme disait le fameux Albert Einstein, « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »

 

Quelle solution ?

Heureusement, grâce aux neurosciences, nous avons des ressources qui nous permettent de faire face à l’inconnu – notre cerveau préfrontal. Et lorsque nous sommes capables de nous relier à son langage, principalement à travers le ressenti et la sensorialité, nous pouvons alors l’utiliser pour nous adapter au changement, à la nouveauté, à l’évolution…

Les formations que propose l’Académie de la Neuro-Sensorialité nous apprennent à utiliser notre cerveau préfrontal. C’est un exercice qui demande à être curieux, à ne pas juger, à se mettre en apprentissage.

Car oui, nous avons besoin d’apprendre et pour cela, nous avons besoin d’accepter de lâcher un peu nos certitudes et notre vision toute faite d’un monde qui pourtant, évolue à chaque instant …

Dans le prochain article, nous vous dévoilerons les caractéristiques de la posture de base pour devenir un leader agile, une posture qui va nous permettre l’accès à nos ressources neuronales et intuitives : l’observateur lucide

Mais avant cela, nous vous invitons à vous poser quelques questions qui alimenteront votre réflexion tout en vous permettant de commencer à pratiquer la posture de base du leader agile :

  • Quelle est votre capacité à apprendre, à être curieux?
  • Quelle est votre capacité d’écoute ?
  • Quelle est votre capacité à rester dans le présent, à lâcher prise, à être empathique (se mettre à la place des autres),
  • Quelle est votre capacité à développer un réseau qui permet d’avoir de l’information, à être ouvert à la diversité ?
  • Quelle est votre relation à l’imprévisible ?

Bonne réflexion, et au plaisir du prochain article 😉

Olivier Masselot et Samy Kallel

 

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